D’un hipster à l’autre : Le festival qui refuse de vieillir
Le 7 juillet, la vague de l’été frappe le square Dom Bedos avec une force brute, un truc de fou : le Bordeaux Open Air. Un rendez-vous des amateurs de beats électroniques, où même les bébés en poussettes et les seniors en déambulateurs trouvent leur rythme.
« Un festival de 0 à 99 ans, » ricane Gaston Nony, le vice-président charismatique de ce cirque moderne. Les sceptiques parleront de marketing, mais voyez-vous, le Bordeaux Open Air, c’est bien plus qu’une danse endiablée entre deux verres de rosé. C’est une déclaration : la musique est pour tous, dammit !
Inclusion, mon amour
Imaginez-vous dans un fauteuil roulant tout-terrain, dévalant les pentes vers des basses qui vous traversent. Ou encore, sentez le beat vibrer à travers un gilet pour malentendants. Oui, vous avez bien lu. C’est ici que la technologie rencontre l’humanité, et c’est sublime.
Ce dimanche, l’hippodrome de Bordeaux-Le Bouscat n’était pas seulement un lieu de courses ; il est devenu le terrain de jeu de 3 000 à 10 000 festivaliers déchaînés. Des enfants avec des visages peints en tigres aux grands-parents au look indémodable, tous étaient là. Pourquoi ? Pour échapper à cette morne réalité du quotidien et plonger dans un univers où l’âge n’est qu’un chiffre.
Quand la musique est bonne
Trois artistes, chacun plus éclectique que l’autre. Nu Genea, Whodamanny, et Lord Safari ont fait vibrer les foules, mixant des sons qui sont autant d’histoires murmurées à l’oreille des connaisseurs. Tandis que les kids, paillettes aux joues, s’attaquaient aux ateliers créatifs, le reste d’entre nous se perdait dans les décibels.
Julia, une habituée, paillettes en témoignage de sa fidélité, se lamente doucement : « C’est sécurisé, aéré, mais pourquoi ça ne dure pas plus longtemps? » Ah, le cri du cœur des passionnés, toujours en quête de cette note qui ne finit jamais.
Plus que de la musique, un cri de ralliement
Dans l’écosystème festivalier souvent stigmatisé comme élitiste ou exclusif, le Bordeaux Open Air est un ovni bienvenu. Il s’impose non seulement comme une célébration de la musique mais comme un acte politique, une lutte contre les préjugés sur qui devrait être « in » ou « out ».
Et alors que le soleil se couchait sur Bordeaux, les dernières notes flottant doucement dans l’air, une question persistait : « Quand est-ce qu’on remet ça? » Heureusement, les dates sont déjà là : à vos calendriers pour le prochain déhanchement collectif, mes amis.
Je ne dis pas au revoir, je dis à bientôt
On ne part jamais vraiment d’un festival comme le Bordeaux Open Air. On emporte un peu de cette magie, ces moments où la musique nous fait oublier nos tracas, nos différences. On se promet de revenir, de retrouver cette liberté, ce lieu où chaque rythme bat pour chacun de nous.