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par | 21 Juin 2024 à 09:06

La ruée vers l’or immobilier à Bordeaux : bulle ou affaire en or?

Bordeaux, la belle endormie, affronte une réalité immobilière moins pétillante : baisse des prix de 8,1% et des loyers qui vacillent. Est-ce la fin de l'eldorado bordelais ou juste un réajustement nécessaire ? Découvrez notre analyse sur ce marché immobilier en pleine mutation.
Temps de lecture : 2 minutes

Quand Bordeaux devient le nouveau Paris, sans le métro mais avec le pinard

Juin 2024 : Bordeaux, la belle endormie, se réveille avec une gueule de bois immobilière. Oui, les prix chutent, mais gardez vos mouchoirs, ce n’est pas encore l’heure de pleurer sur la fin de la spéculation. Les dernières données de la Fnaim montrent une baisse de 8,1% sur l’année. Ouh là ! Serait-ce la fin du mirage bordelais ou simplement l’ivresse passagère d’un marché qui a trop bu de son succès?

Le m², ce nouveau divin nectar

Alors que les caves de la région débordent de vins à faire pâlir un œnologue, les agences immobilières, elles, débordent de biens que personne ne semble vouloir s’offrir au prix fort. Prix moyen au mètre carré? 4.461 euros. Un appartement? 4.265 euros le mètre. Une maison? Tendez l’oreille : 5.166 euros. Des chiffres à faire tourner la tête plus que le meilleur des Saint-Émilion.

Et pourtant, les biens se vendent moins. Pourquoi? Peut-être parce que le Bordelais n’est plus un secret bien gardé mais un gros dossier sur le bureau de chaque investisseur avec un gros « ATTENTION » clignotant en rouge.

Le loyer, cet abonnement mensuel à la bohème bordelaise

Louer à Bordeaux, c’est accepter de payer pour vivre dans un tableau de Toulouse-Lautrec sans les danseuses de cancan. Le loyer médian d’un appartement est à 14 euros le m². Pas de quoi danser la valse, surtout quand on sait que ces prix ont baissé de 1,8% l’année dernière. Un T1? 19 euros le m². Mais qui a besoin de toute cette place quand on vit dans une ville qui est une œuvre d’art vivante?

Investir ou fuir? Telle est la question

Bordeaux, c’est cette copine trop populaire qui ne sait plus où donner de la tête. Elle a charmé, elle a séduit, mais maintenant elle fatigue un peu avec ses tarifs de diva. Si vous pensez investir, pensez-y à deux fois. Le marché peut être aussi capricieux que le climat local : un jour c’est l’euphorie, le lendemain la tempête.

Les amateurs d’art, de culture et de vieilles pierres seront comblés, mais pour combien de temps encore? Bordeaux a le chic pour vous faire tourner la tête avec ses théâtres, ses cinémas et ses boutiques par milliers. Mais à quel prix? Le prix de se retrouver avec un bien qui pourrait perdre de sa valeur plus vite qu’un château de cartes ne s’effondre.

Pour conclure… ah non, on avait dit pas de « conclusion »

Pour finir sur une note personnelle, je dirais que Bordeaux, c’est comme un grand cru : sublime à contempler, divin à déguster, mais parfois dur à digérer, surtout quand vient l’heure de passer à la caisse. Alors, avant de signer pour ce T2 vue sur la Garonne, demandez-vous si vous êtes prêt à parier sur l’avenir, ou si vous préférez garder vos deniers pour un investissement moins risqué. Bordeaux n’attendra pas, mais votre banquier, lui, si.

Pierre François

Pierre François

Pierre François

Pierre François

Auteur / Economiste / Sociologue

👔 Sociologue et Chercheur
📍 Basé à Paris | Spécialiste en sociologie économique et sociologie de l’art
🎓 Formé à l’École Normale Supérieure et à l’Institut d’Études Politiques de Paris
🤝 Dirige des projets de recherche centrés sur le capitalisme et l’assurance
🌍 Intéressé par les liens entre économie, culture et société
💼 A publié sur des thèmes variés liés à l’économie et à l’art
📸 #Sociologie #Économie #Culture