Dans une affaire qui semble tout droit sortie d’un roman policier, une professeure d’anglais en congé longue durée s’est retrouvée au cœur d’un procès à Bordeaux. Son crime ? Avoir géré une boutique en ligne vendant des produits illégaux destinés à la chirurgie esthétique. Depuis 2020, elle proposait du botox, de l’acide hyaluronique, et même des injections, sans aucune autorisation légale.
Une Affaire Lucrative Mais Dangereuse
Avec son conjoint, la quadragénaire franco-marocaine avait monté cette affaire sous le prétexte de « créer une activité » pour lui. Ensemble, ils ont généré un revenu de 400 000 euros grâce à la vente de ces produits interdits en France. Malgré les avertissements de l’Agence régionale de santé (ARS) sur l’illégalité de leur commerce, le couple a persisté dans ses activités.
Risques et Peines
La professeure d’anglais ne s’est pas contentée de vendre ces produits ; elle est allée jusqu’à pratiquer elle-même des injections d’acide hyaluronique et des séances de microneedling, facturées 150 euros l’injection. Ces pratiques, relevant de la médecine esthétique, ont mis en danger la vie de ses clientes, exposées à des risques de complications médicales graves sans le suivi adéquat.
Pour ces actes, le parquet a requis 18 mois de prison et trois ans de sursis contre elle, ainsi qu’une amende de 400 000 euros pour le couple. Son conjoint est également visé par des peines similaires, avec en plus une interdiction de gérer un commerce pendant quinze ans. Le verdict sera prononcé en mai, laissant le couple et leurs clients dans l’attente d’une conclusion à cette affaire peu commune.
Réflexions sur la Santé et la Loi
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la facilité avec laquelle des produits de santé réglementés peuvent être vendus et administrés sans contrôle, mettant en péril la santé publique. Elle met également en lumière les risques auxquels les personnes sont prêtes à s’exposer dans la quête d’une beauté idéalisée, souvent au détriment de leur bien-être.
Alors que Bordeaux se retrouve au centre de cette histoire peu banale, la communauté éducative et les professionnels de santé observent avec inquiétude les implications d’une telle affaire sur l’image de leur secteur et sur la confiance du public dans les systèmes de santé et d’éducation.