un scenario déjà vu, mais toujours aussi amer
L’histoire semble se répéter pour le FC Girondins de Bordeaux, et pas dans le bon sens. Rappelez-vous, c’était en 2022, le même coup de théâtre : la DNCG, cet arbitre aussi impitoyable que nécessaire du football français, avait déjà envoyé Bordeaux faire un tour en National. Fast forward à 2024, re-belote. Et là, c’est la stupeur. La DNCG frappe de nouveau, et cette fois, elle s’est donnée à cœur joie dans un style d’une brutalité concise qui ferait pâlir Hemingway.
Ce mardi, le verdict tombe comme un couperet: rétrogradation. Pourquoi? Finances en désordre, promesses en l’air, un air de déjà-vu qui ne passe plus. Gérard Lopez, le président, espérait sans doute un miracle qui n’a pas eu lieu. Ah, l’espoir, cet éternel illusionniste…
« c’est compliqué, » le mantra de lopez
Gérard Lopez, vous connaissez? Cet homme, aussi optimiste qu’un personnage de Samuel Beckett, promet monts et merveilles avec la vente du club qui doit se conclure – tenez-vous bien – dans les deux semaines. Un délai aussi crédible que les promesses électorales d’avant premier tour. Fenway Sports Group, les propriétaires du Liverpool FC, lorgnent sur les ruines encore fumantes de Bordeaux. Mais entre nous, c’est un peu comme acheter un vignoble en plein phylloxéra, non?
Lopez garde un visage stoïque, presque aussi imperturbable que la Joconde, tout en préparant son appel. Mais entre nous, n’est-ce pas juste une autre strophe dans le poème tragique qu’il récite depuis des années?
le business avant le ballon?
Alors, parlons peu mais parlons cash : le football est devenu un terrain de jeu pour magnats plus intéressés par les chiffres que par le cuir. Bordeaux, avec son histoire riche et ses supporters passionnés, mérite mieux que des gestionnaires qui semblent plus à l’aise avec Excel qu’avec un ballon. Quand on pense à ce club, on imagine la gloire, le vin, et la beauté du jeu, pas des feuilles de calcul.
Oui, les finances sont essentielles, mais depuis quand le football est-il devenu une affaire de comptables plutôt que de conteurs? Le club, ce n’est pas seulement des actifs et des passifs, c’est une communauté, une histoire, une passion. Le football, ce devrait être la poésie des stades, pas la prose des bilans.
et maintenant? On va se ressaisir ou se résigner?
La situation est donc critique, mais elle n’est pas sans espoir. Les supporters, ces poètes du quotidien, attendent un deus ex machina qui sauvera leur club de cette tragédie financière. Et qui sait? Peut-être que Fenway apportera cette touche américaine, ce flair pour le spectacle qui manque tant aux Girondins ces derniers temps.
Mais une chose est sûre : Bordeaux ne doit pas seulement être sauvé. Il doit être revivifié, réinventé, et surtout, respecté. La D2, ce n’est pas une fin, c’est un nouveau départ, peut-être le moment de redécouvrir ce qui fait la grandeur d’un club : son âme.
Les Girondins de Bordeaux ne sont pas un simple tableau Excel à balancer dans la corbeille d’un ordinateur. C’est un cœur qui bat, un écho des victoires passées et, espérons-le, des triomphes à venir. Alors, Gérard, messieurs les comptables, rendez-nous notre Bordeaux, pas en bouteille, mais en feu sur le terrain!