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par | 19 Mar 2024 à 09:03

Le casse-tête du Cours de la Marne à Bordeaux

Temps de lecture : 2 minutes Bienvenue dans le théâtre de l'absurde urbain : le Cours de la Marne à Bordeaux. Entre rires jaunes et cris de désespoir, découvrez le visage remodelé d'une des artères les plus vibrantes de la ville, maintenant transformée en sentier unidirectionnel de la discorde.
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La Marne, mon amour… et mon cauchemar

Imaginez une artère vitale de Bordeaux, une veine pulsant au rythme frénétique de la circulation, soudainement réduite à une artério-sclérose urbaine. Oui, mes amis, je parle bien du Cours de la Marne, cette avenue qui, après une année de travaux pharaoniques, s’est muée en un serpent unidirectionnel, avalant à contre-cœur le flot incessant de véhicules. Le tour de force ? Convaincre les Bordelais que ce micmac était une idée de génie.

La comédie des travaux publics

Pendant un an, le spectacle burlesque des travaux a offert aux riverains et commerçants une série d’obstacles dignes d’un parcours Ninja Warrior, mais sans la gloire télévisuelle. Imaginez la joie incommensurable des habitués, jonglant entre les déviations et les montagnes de gravats, pour découvrir que le Graal n’était autre qu’une voie unique, glorifiée par des trottoirs élargis. Spoiler alert : les piétons n’ont pas encore organisé de parade pour célébrer cet espace flambant neuf.

Une vision urbaine ou une visionnaire en berne ?

L’idée sous-jacente semble noble : réduire la circulation, promouvoir la mobilité douce, bref, une ode à l’écologie urbaine. Mais à quel prix ? Celui de transformer une artère majeure en un long corridor où les voitures s’entassent, telles des sardines métalliques, aspirant à l’air frais de la libération. Et que dire des commerçants, ces vaillants soldats de l’économie locale, pour qui chaque jour de travaux sonnait comme un coup de canon dans leur trésorerie déjà assiégée ?

Plutôt que d’adopter une approche toute en finesse, il semblerait que nos chers décideurs aient opté pour une stratégie d’Attila : là où ils passent, l’herbe (ou plutôt le bitume) ne repousse pas. Certes, les intentions peuvent être louables, mais quand l’exécution s’apparente à une charge de la brigade légère, on est en droit de se demander si l’on n’assiste pas plutôt à un remake de Lost in Translation, version urbanisme.

La vie après la Marne : utopie ou dystopie ?

Alors, mes chers Bordelais, que nous réserve l’avenir ? Assisterons-nous à un renouveau du Cours de la Marne, où piétons, cyclistes et voitures cohabitent en harmonie, ou ce changement marquera-t-il le début d’une ère de congestion chronique, où le moindre déplacement se transformera en épopée ? Seul le temps nous le dira. Mais une chose est sûre : la révolution urbaine est en marche, et elle ne fait pas de prisonniers.

Le Cours de la Marne est aujourd’hui plus qu’une simple voie de circulation ; c’est un symbole. Un symbole des tensions entre le désir de préserver notre environnement et les impératifs de la vie moderne. À nous, maintenant, de naviguer dans cette nouvelle réalité, armés de patience et peut-être d’un soupçon de fantaisie, pour redéfinir ensemble l’âme de notre cité. Et qui sait ? Peut-être qu’au détour d’un trottoir élargi, nous trouverons un chemin vers un avenir plus vert, plus calme, mais surtout, plus bordolais.

gcope

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